Cote/Cotes extrêmes
Date
Importance matérielle
Biographie ou Histoire
Personnalité de l'entre-deux-guerres et des années 1940-1960, Marius Vazeilles fut l'homme du monde rural corrézien, en particulier de la Haute-Corrèze, qu'il marqua par son action multiforme, celle du forestier avant tout, mais aussi de l'homme politique et enfin de l'archéologue.
Né en 1881 à Meisseix dans le Puy-de-Dôme d'une famille modeste dont le père était garde forestier, Marius Vazeilles évoque dans ses mémoires ceux qui, au gré de rencontres, contribuèrent à sa formation intellectuelle, tels les deux instituteurs de ses jeunes années passées à Saint-Gervais-d'Auvergne, ou l'ancien juge de paix qui lui fit découvrir Rousseau. Il entre à 18 ans à l'école forestière des Barres (Loiret) puis occupe, au terme de ses deux années de formation, un emploi de géomètre et de photographe au barrage de Queuille près de Saint-Gervais avant son incorporation en 1903. Contraint d'attendre ses 25 ans pour être admis dans l'administration forestière, il est nommé au sortir du service militaire instituteur stagiaire en intérim à Sainte-Sauves, dans l'Académie de Clermont. Rejoignant en 1906 son administration de prédilection, il est affecté en Seine-et-Oise à L'Isle-Adam comme garde forestier stagiaire, puis à Beauvais où il rencontre son épouse Suzanne Bodart, qui lui donnera quatre enfants (Jean, Marguerite, Germaine et Marcelle). Viennent ensuite les deux années passées à l'école secondaire des Barres de 1908 à 1910, d'où il sort major de sa promotion au grade de garde général des Eaux et forêts.
Il choisit le poste de garde général de Mauriac dans le Cantal, avant d'être affecté à celui de garde général du plateau de Millevaches dont il est détaché en 1913 au Service des administrations agricoles. Au début de 1914, il s'installe avec sa famille à Meymac avant d'être mobilisé en août et affecté au cap d'Ozoir-La-Ferrière. Une proposition du député Henri Queuille le ramène en Corrèze en 1915 afin de conduire un projet de plantations forestières sur le plateau de Millevaches, projet devant occuper des prisonniers de guerre allemands. Ce chantier est à l'origine d'un ouvrage de référence de Marius Vazeilles, Mise en valeur du plateau de Millevaches, publié en 1917 à Ussel. C'est aussi l'un des épisodes clés dans la réalisation de son oeuvre de reboisement en Haute-Corrèze à laquelle son renom est associé.
Confronté néanmoins à des oppositions, on évoque le rôle politique du Parti radical d'Henri Queuille, Marius Vazeilles refuse une promotion le nommant inspecteur adjoint à Rodez et choisit de quitter l'administration. Marius Vazeilles s'installe alors comme pépiniériste et mène parallèlement à ses activités d'expert dans le domaine des plantations et du reboisement, d'intenses activités de syndicaliste, de militant et d'homme politique. Candidat au Conseil général de la Corrèze dans le canton de Bugeat en 1919, il figure la même année sur la liste socialiste présentée aux élections législatives, puis assiste en 1920 au congrès de Tours. Adhérent de la Section française de l'Internationale communiste dont il est nommé secrétaire fédéral après le congrès, il se démarque alors par son appartenance au syndicalisme agricole au sein du Parti communiste français. En 1923, il se rend à ce titre à un congrès international paysan à Moscou dont le fonds Vazeilles contient les actes. Il fera un nouveau voyage à Moscou en 1925. Conseiller municipal de Meymac, il se présente sans succès aux élections législatives en 1924, 1928 et 1932, pour finalement être élu au sein du Front populaire en 1936 dans la circonscription d'Ussel. Dans le même temps, Marius Vazeilles met sur pieds la Fédération socialiste de la Corrèze et la Fédération nationale des paysans travailleurs. Il s'insurge en 1939 contre le pacte germano-soviétique et l'agression de la Finlande par l'URSS, se désolidarisant par là même du Parti communiste. Suspendu de son mandat en 1940, un temps emprisonné, il restera en résidence surveillée durant la guerre, mettant fin à ses activités politiques. Après la guerre et jusqu'à la fin des années 1960, Marius Vazeilles n'en restera pas moins un militant, s'illustrant dans le syndicalisme forestier. Marius Vazeilles fut aussi un archéologue reconnu, spécialisé dans les époques gauloises, galloromaines et mérovingiennes, dont les travaux menés en particulier sur le plateau de Millevaches, ont donné lieu à plus de 150 publications.
Membre de sociétés savantes, président en 1953 de la Société des lettres, sciences et arts, il est nommé en 1957 correspondant national de l'Académie d'agriculture et reçoit plusieurs décorations. Marius Vazeilles est décédé à Meymac (Croiziat) le 6 juin 1973. Ses collections archéologiques ont été déposées à l'association Fondation Marius Vazeilles, dans les murs de l'ancienne abbaye de Meymac, association créée en 1974 à l'initiative de sa fille, Marcelle Magnier- Vazeilles.
Histoire de la conservation
Conservé par sa petite fille, Mme Nicole Variéras, dans la maison de Marius Vazeilles à Meymac, le fonds Vazeilles a fait l'objet d'un dépôt effectué entre octobre 2008 et novembre 2010 aux Archives départementales.
Présentation du contenu
Le fonds Marius Vazeilles semble assez bien refléter la diversité des activités de Marius Vazeilles et permet de suivre son parcours dans les domaines politiques, syndicalistes, forestier et archéologique. On notera parmi les éléments remarquables du fonds, une collection d'affiches de propagande du parti communiste et d'affiches électorales. On déplorera, en revanche, le manque de pièces produites de la main de Marius Vazeilles, notes et correspondance en particulier.
Mots clés personnes
Mots clés producteurs
Cote/Cotes extrêmes
Date
Mots clés matières
Cote/Cotes extrêmes
Date
Cote/Cotes extrêmes
Date
Mots clés matières
Cote/Cotes extrêmes
Date
Présentation du contenu
Profession de foi, bulletins de vote, coupures de presse, « Manifeste du bloc ouvrier-paysan », affiche de remerciement du candidat Gabriel Delmas.
Mots clés lieux
Mots clés typologiques
Ce site utilise des cookies techniques nécessaires à son bon fonctionnement. Ils ne contiennent aucune donnée personnelle et sont exemptés de consentements (Article 82 de la loi Informatique et Libertés).
Vous pouvez consulter les conditions générales d’utilisation sur le lien ci-dessous.