Cote/Cotes extrêmes
Date
Description physique
Biographie ou Histoire
Homme politique de la IIIe République, Henry de Jouvenel se distingue d'abord par son action diplomatique au sein de la Société des nations dont il marque l'histoire des premières années, s'imposant à partir de 1922 comme une figure de l'internationalisme genevois, grand orateur proche d'Aristide Briand, pacifiste comme lui, promoteur du désarmement, des concepts d'assistance mutuelle et de sécurité collective, ainsi que du fédéralisme européen. Mais par-delà la tribune de la SDN et l'histoire de l'Europe du traité de Versailles apparaît la carrière de l'un des plus actifs théoriciens du progrès des années d'après-guerre, infatigable relais des idées en cours sur le syndicalisme, la réorganisation et la rationalisation des pouvoirs, dans le sillage d'hommes de gauche comme Joseph Paul-Boncour. Sénateur de la Corrèze, proche des radicaux, il se détourne cependant des partis qu'il juge périmés, prenant plutôt appui, pour appliquer ses idées, sur le levier des réseaux associatifs, principalement ceux des anciens combattants.
La génération du dreyfusisme
Né à Paris le 2 avril 1876, Henry de Jouvenel, fils de Raoul de Jouvenel (1843-1910), préfet, et de Marie Dollé, est issu d'une famille corrézienne originaire d'Aubazine. Son grand-père, Léon de Jouvenel (1811-1886) est député de la Corrèze, président du Conseil général (1857) et maire de Varetz. C'est à lui que remonte l'héritage du château de Castel-Novel, acquis en 1844, dans lequel Henry de Jouvenel passe son enfance et dont il fait son pied à terre corrézien durant sa carrière. Léon de Jouvenel prend le titre de baron et accole à son nom celui des Ursins, par référence, d'après les travaux de P. et R. Merceron, à la lignée champenoise des Juvenal des Ursins. Il porte, en revanche, les armes d'une autre famille au nom similaire, celles des Orsini, prestigieuse famille romaine.
Élève au collège Stanislas à Paris à partir 1893, puis étudiant en licence de philosophie à la Sorbonne, Henry de Jouvenel évolue durant ses années de jeunesse dans un réseau relationnel et amical avide de forger une conscience politique nouvelle, au temps de l'affaire Dreyfus et des profonds changements qui marquent la fin du siècle. À Stanislas, dans l'entourage du fondateur du Sillon Marc Sangnier, Henry de Jouvenel rencontre quelques figures de la jeune génération comme Louis Gillet, Jérôme Tharaud et Anatole de Monzie. Ce dernier fréquente les cercles de la jeunesse socialiste et lui présente l'un de leurs membres, Joseph Paul-Boncour. Jouvenel participe aux manifestations dreyfusistes et, sous l'influence de Paul-Boncour, aux côtés de Monzie avec lequel il fonde un journal, La défense des colonies, élabore ses idéaux, appelant aux réformes sociales, reprochant aux vieux partis leur dogmatisme et leur esprit de caste, cultivant ses talents oratoires. Jouvenel semble aussi trouver en l'image de Lamartine, personnage porteur d'un idéal démocratique et progressiste, aux préoccupations sociales et pacificatrices, une figure tutélaire, d'ailleurs associée au souvenir familial par l'entremise de Léon de Jouvenel qui en avait été le secrétaire. Ainsi Jouvenel, héritier d'une famille orléaniste au mode de vie aristocratique, trouve-t-il peut-être dans le révolutionnaire de 1848, monarchiste glissant vers la gauche et le républicanisme, un parallèle avec ses propres aspirations.
Les traits qui caractérisent son engagement se renforcent au tournant du siècle. Jouvenel trouve place non pas dans un parti politique, mais dans des groupes, des sociétés, des clubs où se construisent de nouvelles conceptions et où s'affirment les discours réformistes. Le club politique de l'Union républicaine démocratique traduit cette volonté de modernisation. Il y fréquente à partir de 1899 de jeunes avocats comme Maurice Colrat et Henry Lémery, bientôt appelés dans les ministères de la IIIe République. L'apprentissage de la vie politique d'Henry de Jouvenel passe aussi par la conférence Molé-Tocqueville, club où se forment au discours les futurs parlementaires. Jouvenel y participe avec son frère Robert et y gagne ses premiers galons d'orateur. Il passe par la Société des conférences radicales enfin, fondée en 1902.
Au sein de ces clubs se dessine, sous l'influence de Paul-Boncour, un projet de réforme de l'État prenant en compte la révolution technique et les compétences de la société civile dont elle favorise l'émergence. Il s'agit d'élaborer une démocratie autour d'organisations professionnelles, de syndicats représentant des groupements sociaux capables de participer au travail législatif. Jouvenel trouve dans le syndicalisme une nouvelle conception de l'État « qui, de l'État souverain devient État associé » explique Christine Manigand. La loi sur la liberté de création des syndicats fonde ce projet et devient une marque et un symbole de modernité. « Syndicaliser la République », c'est-à-dire utiliser le syndicalisme comme mode de représentation sociale démocratique, trouve par ailleurs son mode d'application dans le mouvement régionaliste. Face aux départements, construction administrative artificielle et archaïque, le régionalisme se veut démocratique et en accord avec les nouvelles réalités sociales. Henry de Jouvenel rejoint ainsi la Fédération régionaliste française où milite Paul-Boncour, mais aussi le corrézien Louis de Nussac, un proche de Marc Sangnier, où encore Jean Hennessy. Ce dernier fonde en 1913 la Ligue de la représentation professionnelle et de l'action régionale à laquelle participe Jouvenel.
Journaliste et théoricien actif du réformisme
Ces groupements traduisent à leur manière des idées qui imprègnent l'air du temps et sont source d'inspiration pour des personnalités de différentes tendances politiques. Elles sont défendues notamment par le disciple de Georges Sorel, Georges Valois, ami proche de Bertrand de Jouvenel dans les années 1920. Elles prennent pour une part appui sur un sentiment ou un constat de carence démocratique, d'une inadaptation du système parlementaire et de l'archaïsme des partis politiques. « Il ne s'agit pas pour autant d'une vision organiciste de la société (&) ou d'une idéologie corporatiste déstabilisatrice du régime démocratique installé (&) mais d'une vision solidariste » précise encore Christine Manigand. Telles sont les convictions d'Henry de Jouvenel auxquelles la guerre apporte, à ses yeux, une confirmation flagrante. Sa carrière de théoricien politique se poursuit donc avec cohérence, à la recherche de rouages pour appliquer ses conceptions, plaçant son espérance dans l'électrochoc de la guerre. Ses idées et celles de ses amis se précisent alors. Henry de Jouvenel les évoque dans un discours prononcé à Tulle le 11 novembre 1920. Une répartition des tâches préside à l'organisation de la démocratie : aux partis politiques les grands débats conceptuels, aux spécialistes les questions techniques. L'âge d'or des partis est donc révolu explique Jouvenel dans un article du Matin du 23 octobre 1922 titré « Où sont les partis ? » Son ouvrage Pourquoi je suis devenu syndicaliste ?, publié en 1928, évoque son engagement depuis 1898 et expose le détail de son programme de réforme. Les prérogatives parlementaires y sont diminuées. Constitués en quatre grands corps, les groupes sociaux sont représentés par un Conseil économique dont la consultation est obligatoire pour les questions liées à ses compétences. Le président de la République n'est maintenu que pour les solennités. En revanche, l'exécutif se trouve renforcé en la personne du président du Conseil élu pour un an et disposant du droit de dissolution.
Ces idées font corps avec l'élan réformiste né de la guerre. Elles en sont pour Henry de Jouvenel l'expression et le conduisent naturellement à s'appuyer sur les mouvements d'anciens combattants au sein desquels il trouve un réel écho. Proche des associations, il répond aux sollicitations, donne de nombreuses conférences, préside notamment les Grandes associations pour l'essor national, et adhère à l'Association des écrivains combattants (AEC) dont il est délégué aux États généraux de la France meurtrie en 1927, et fait figure d'homme politique le plus proche des anciens combattants. Henry de Jouvenel s'investit de la même manière dans un autre secteur familier de lui, celui du monde intellectuel auquel il cherche là encore à donner une forme structurée en groupement syndical. Ce champ d'application des idées modernistes est le lieu de rencontres entre les initiatives d'Henry de Jouvenel et celles d'autres animateurs comme Henry Clouard et Alfred de Tarde, fondateurs des Compagnons de l'intelligence en 1920, ou les créateurs de la Confédération des travailleurs intellectuels (CTI), Romain Coolus et José Germain. Membre du comité directeur de la CTI, Henry de Jouvenel y côtoie le journaliste Henri de Weindel ou le radical Léon Bourgeois, théoricien du solidarisme et prix Nobel de la paix (1920). Fort de 40 000 adhérents en 1920, le CTI en compte 150 000 en 1923, année de son premier congrès international. Jouvenel porte aussi un grand intérêt au développement touristique, thème recouvrant ses visées régionalistes et dont il explore les développements autour de l'essor hôtelier, de la sauvegarde des sites et du renforcement du réseau routier. En 1913, il se fait le promoteur avec le soutien du Matin d'États généraux du tourisme, avant d'être nommé à la présidence des Syndicats d'initiative du Centre en 1914. Le renouvellement des États généraux en 1917 et son appel de 1918 en faveur de l'émergence d'une « société des régions » témoignent de l'élaboration progressive de ses conceptions.
Henry de Jouvenel place le développement et la transmission de ses idées au centre de sa carrière de journaliste et d'homme politique. À l'instar de Monzie, Jouvenel fait ses débuts dans les ministères. Il est nommé en 1902 dans le gouvernement Combes chef de cabinet du garde des sceaux Ernest Vallé, puis occupe en 1905 le poste de directeur de cabinet du ministre du Commerce Dubief. Jouvenel se tourne alors vers le journalisme à la faveur de la rencontre avec un proche de Claire Boas, son épouse, Maurice Brunau-Varilla, directeur du journal Le Matin. Jouvenel a semble-t-il pris goût au journalisme à travers son expérience menée conjointement avec Monzie. Il collabore par ailleurs depuis 1899 au journal corrézien le Petit gaillard et donne, en 1905, des articles à L'Humanité. Entré au Matin à l'automne 1905, il occupe six mois plus tard le poste de rédacteur en chef, en alternance tous les quinze jours avec Stéphane Lauzanne. S'il paraît renoncer à un avenir prometteur dans les instances gouvernementales, Jouvenel ne se détourne pas pour autant de la vie politique proprement dite, mais l'aborde par une voie plus personnelle. Au Matin, Jouvenel transpose dans ses articles l'éloquence de l'orateur dont il fait montre par ailleurs. Ses articles frappent par un sens de la formule parfaitement maîtrisé. Rédacteur en chef d'un journal parisien reconnu, il apparaît comme une figure des sérails politiques et intellectuels. Sous la férule de Jouvenel, le Matin démultiplie son lectorat. De 285 000 en 1902, les ventes grimpent à 485 000 exemplaires en 1905, et atteignent 950 000 exemplaires en 1914. Le journal accueille les déclarations de Poincaré et de Briand, devient le relais des idées réformistes et des organisations dans lesquelles elles se concrétisent. Le 4 novembre 1920, Henry de Jouvenel, y manifeste son soutien aux anciens combattants à travers un article dans lequel il lance l'idée de placer la dépouille du soldat inconnu sous l'Arc de triomphe. De même, le Matin contribue-t-il pour une grande part au succès de la Confédération des travailleurs intellectuels dont il publie le Manifeste et qu'il accueille dans ses locaux.
Le sénateur de la Corrèze
Mobilisé en août 1914 au 23e régiment d'infanterie territoriale, Henry de Jouvenel demeure à Verdun durant huit mois. En 1917, il effectue des missions diplomatiques à Rome en tant que délégué de la Triple entente, puis rejoint Henry Lémery, sous-secrétaire d'État à la Marine marchande du gouvernement Clemenceau, dont il occupe le poste de chef de cabinet. De retour au front en 1918, il est décoré en juin à l'ordre de la division. Anatole de Monzie le pousse à cette époque à se détacher du journalisme pour se tourner vers le Parlement. Une candidature à la députation est envisagée en 1919 mais échoue face aux réticences des Radicaux. En 1921 en revanche, Henry de Jouvenel est élu au siège de sénateur de la Corrèze par 356 voix sur 707 suffrages. Là encore, Jouvenel fait le choix de thèmes propices à l'application de son programme de réforme de la République et de développement du cadre régionaliste. Il soutient les politiques en faveur des transports et de l'aménagement du territoire, s'investit plus particulièrement dans les projets d'électrification, avec l'extension des grandes lignes et le développement de l'hydroélectricité dans lequel la Corrèze est particulièrement impliquée. Son action pour le développement régional par le tourisme et l'organisation de ce secteur en syndicats trouve son illustration corrézienne à travers la Fédération des syndicats d'initiative du Limousin, du Quercy, de la Marche et du Périgord qu'il préside jusqu'à sa mort. S'il utilise d'ordinaire les organisations comme levier pour ses idées politiques, le Sénat permet à son programme réformiste de bénéficier d'une nouvelle tribune, ainsi qu'en témoigne, en 1923 et 1924, sa campagne présentant les orientations des théoriciens favorables à une révision de la constitution. L'ampleur de celle-ci fait plier les Radicaux qui acceptent, en 1927, l'idée d'un Conseil économique et social dont le projet est proposé au Parlement en 1933, puis voté en 1936. En mars 1924, Jouvenel est nommé au poste de ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts dans un gouvernement fragilisé qui tombe trois mois plus tard. Les grands électeurs lui renouvellent son mandat en 1929, mais ce scrutin montre les limites de son action dans une circonscription où il se rend peu. Jouvenel mène pourtant une démarche volontariste à l'égard des associations corréziennes, répondant facilement à leurs sollicitations de même qu'à celles des Corréziens dont il reçoit directement les demandes et s'occupe d'y répondre favorablement.
L'homme de la SDN
Henry de Jouvenel, pour qui la réflexion contemporaine sur l'organisation des pouvoirs et la modernisation de la vie démocratique débouche sur une vision globalisante, s'illustre avant tout sur le plan national et international. Connu pour ses compétences en matière de politique étrangère, il entre en 1922 à la Commission des affaires étrangères du Sénat où il siège jusqu'à sa mort. Il rejoint cette même année la délégation française de la Société des nations (SDN) à Genève, probablement recommandé par Léon Bourgeois, président du Sénat, et René Viviani qui siège aussi à la SDN depuis 1920. Son premier discours au Sénat intervient dans le cadre d'un débat de politique étrangère sur la limitation générale de l'armement prônée par la conférence de Washington. Au Sénat comme à la SDN, ce sont non seulement les talents d'orateur dont il fait montre dans ses interventions, mais aussi le niveau technique et la maîtrise des sujets abordés qui impressionnent. L'image du défenseur de la paix, celle aussi du promoteur des instances internationales et du fédéralisme européen s'imposent rapidement. Il parvient notamment à faire admettre, lors de l'assemblée de 1922, l'idée d'une organisation de la sécurité collective comme condition préalable à la réduction de l'armement. Son action contribue aussi à l'admission de l'Éthiopie au sein de la SDN en 1923. Sa notoriété s'accompagne d'une réputation d'efficacité et de franchise. Malgré une certaine prise de distance vis-à-vis des Radicaux, notamment à l'occasion de son passage au gouvernement de Poincaré, le Cartel des gauches le reconduit au sein de la délégation de la SDN en 1924. Il retrouve les grands noms de l'assemblée genevoise, Léon Bourgeois, Aristide Briand ainsi que Joseph Paul-Boncour. Henry de Jouvenel multiplie à cette époque meetings et interventions, dans le cadre de ses réseaux, en particulier celui des anciens combattants, pour diffuser les idées de la SDN. Progressivement se révèle cependant l'impuissance de cette assemblée trop souvent bloquée par la recherche de l'accord à l'unanimité. Jouvenel prend conscience de ces limites, confronté au scénario des discussions sans fin et des procédures complexifiées. Il tente d'y remédier en demandant l'amendement de la règle de l'unanimité, mais finalement démissionne en juillet 1927.
Le haut-commissaire au Levant
La recherche de rationalité dans la construction des modèles d'organisations gouvernementales dont fait preuve Jouvenel, trouve son pendant dans ses modes d'action, de négociation et d'animation des processus diplomatiques. Ainsi montre-t-il des attitudes promptes et directes, qui se veulent pragmatiques. Elles marquent ses succès, mais le conduisent aussi à une prise d'indépendance jugée parfois excessive. Deux occasions d'appliquer ses méthodes personnelles, de témoigner de la sorte de ses qualités d'homme d'action et de confronter ses idéaux au contexte international dans ses dimensions les plus concrètes se présentent à lui. La première expérience se déroule dans le cadre du mandat français au Liban et en Syrie délivré par la SDN en 1920, la seconde comme ambassadeur à Rome au moment de l'arrivée au pouvoir d'Hitler.
En novembre 1925, le gouvernement français met un terme à l'expérience du haut-commissaire au Levant, le général Sarrail, et cherche un successeur civil. Le mandat français porte sur le Grand Liban auxquels s'ajoutent les sandjaks de Damas et d'Alep, l'État des Alaouites et l'État du Djebel Druze. En 1923, le sandjak d'Alexandrette, détaché d'Alep, forme une province autonome supplémentaire. La même année, le haut-commissaire de la République, le général Gouraud, regroupe Damas, Alep et l'État des Alaouites en une fédération syrienne laissant à part le Djebel Druze et le sandjak d'Alexandrette. L'État des Alaouites s'en sépare en 1924.
Henry de Jouvenel est nommé haut-commissaire le 8 novembre 1925, un choix soutenu certainement par Aristide Briand, alors ministre des Affaires étrangères. Conscient des difficultés qui l'attendent au moment où les troubles en Syrie atteignent leur paroxysme, Jouvenel déclare vouloir tenir le rôle d'arbitre, dans un esprit d'impartialité et de respect des différentes communautés. Préalablement à son départ pour le Levant, il effectue un voyage à Londres afin d'apaiser auprès de Chamberlain les difficultés survenues avec les Britanniques mandatés en Palestine et en Irak. Le 27 novembre, il quitte Marseille à bord du Sphinx, fait escale à Alexandrie, puis accoste à Beyrouth le 2 décembre. Les bureaux du haut-commissariat occupent l'ancienne caserne turque du Grand Sérail. Jouvenel y réunit chaque matin les personnalités de l'administration mandataire : le général Gamelin, chef des troupes françaises du Levant et son chef d'état-major le général Garchery, le chef du cabinet militaire du haut-commissaire, le lieutenant-colonel Vincent et son chef adjoint le capitaine Duché, le chef du service des renseignements du Levant, le lieutenant-colonel Catroux, auxquels s'ajoutent pour les civils le secrétaire général du Haut-commissariat de Reffy, le directeur du Cabinet civil René François et parfois le secrétaire d'Henry de Jouvenel, Jean-Louis Aujol, bientôt nommé sous-chef du cabinet civil. Le haut-commissaire dispose de représentants placés à la tête d'une délégation dans chacun des États sous mandat : délégation de l'État du Grand Liban, délégation de l'État de Syrie et sa délégation adjointe des sandjak de Homs-Hama, délégations de l'État autonome des Alaouites et du sandjak d'Alexandrette. Un délégué extraordinaire auprès des États de Syrie et du Djebel Druze, François-Julien Pierre-Alype, joue en outre un rôle important au moment de la pacification.
Jouvenel est confronté à plusieurs difficultés. Sur le plan militaire, le Djebel Druze échappe au contrôle de l'autorité mandataire, l'insurrection s'étend au reste de la Syrie. Une vive opposition nationaliste syrienne réclame la suppression du mandat et la création d'un État national. Les prétentions territoriales de la Syrie amputée du Sandjak d'Alexandrette rencontrent en outre l'opposition des partisans du Grand Liban et de la Turquie. Une même instabilité règne aux frontières palestinienne et irakienne. Les résistances communautaires libanaises se font parfois vives, en particulier dans les relations avec la communauté maronite. Le haut-commissaire élabore dans ce contexte le projet d'établir au Liban et en Syrie des institutions stables et démocratiques, encadrées par une constitution. Jouvenel pose toutefois en préalable le retour de la paix. Il fait donc preuve de fermeté et de détermination face aux rebelles, obtenant des renforts contre le Djebel Druze et la nomination du général Andréa pour mener les opérations de reconquête. Celles-ci aboutissent le 25 avril 1926 avec la prise de Soueïda, capitale du Djebel Druze. Au lendemain de cette victoire, Jouvenel décide de la mise en place d'un gouvernement national en Syrie avec pour chef provisoire le Damade Ahmed Namir Bey. Celui-ci doit aider à la réconciliation des Syriens et convoquer une assemblée constituante. Les difficultés demeurent pourtant. L'insurrection se poursuit autour de Damas jusqu'en août 1926. Elle favorise une forte insoumission. Jouvenel obtient un succès plus durable sur la question des frontières septentrionales de la Syrie. Des négociations sont conduites auprès du sultan du Nedj, Ibn Seoul Abdul Aziz, tandis qu'une rencontre est organisée avec Ataturk. La convention d'Angora, signée le 18 février 1926, tente de résoudre la situation sur la frontière syro-turque, une convention avec le sultan du Nedj lui fait suite en mars. Les rapports demeurent délicats en revanche avec les Britanniques, malgré la visite de Jouvenel auprès de son homologue en Palestine, lord Plumer. Les difficultés portent ici sur les activités rebelles en liaison avec la Transjordanie, notamment le trafic d'armes. Au Liban, la politique mandataire se déroule de manière plus conforme au programme voulu par Jouvenel. Des commissions mixtes sont mises en place pour préparer la constitution sur laquelle délibère, article par article, le Conseil représentatif du Grand Liban. Les membres du Conseil représentent les multiples tendances politiques et confessionnelles. Des juristes sont appelés pour encadrer ses travaux. Le maître des requêtes au Conseil d'État Paul Souchier tient un rôle déterminant. Au terme des votes, le 23 mai, Henry de Jouvenel proclame la constitution. Un président de la République, Charles Debbas, est élu. La politique du haut-commissaire n'est pourtant pas appréciée en France. Jouvenel peine d'abord à obtenir l'autorisation de prélever un financement sur la dette publique ottomane, puis voit s'accroître les réticences du Quai d'Orsay à l'égard de ses initiatives. La politique de démocratisation des États sous mandat menée par Jouvenel, politique qui devait aboutir à leur indépendance, est jugée trop libérale par la commission des mandats. Le haut-commissaire aspirait à un « Locarno oriental ». Mais son indépendance et son audace face aux pesanteurs du ministère de tutelle déplaisent. De retour en France début juin, il présente son programme devant la Commission des affaires étrangères qui le félicite de son action. Cependant, le mandat de Jouvenel au Levant n'est pas renouvelé, décision prise sans doute sur les instances du Quai d'Orsay.
L'ambassade de Rome et le projet mussolinien
Tout aussi courte six mois l'ambassade de France à Rome, présente des points communs avec celle du Levant quelques années auparavant. Jouvenel s'y trouve dans une position délicate, confronté à la difficile mission de concilier les intérêts divergents des politiques nationales, sans réel soutien de la part de ceux qui l'ont nommé. Son arrivée à Rome survient dans le prolongement des tensions que connaissent depuis la fin des années 1920 les relations entre la France et l'Italie mussolinienne, dont les visées expansionnistes s'opposent aux intérêts français en Afrique du nord et dans les Balkans. Cependant, en 1932 se manifeste une volonté de rapprochement qui pousse le chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères Paul-Boncourt à envoyer à Rome une personnalité politique d'envergure, qui plus est connue pour son italophilie. Pour la France et les Anglo-Saxons, tout comme pour Mussolini, la montée au pouvoir d'Hitler et la question de l'Anschluss, appellent en effet la mise en place d'une nouvelle entente visant à contrer la politique du chancelier allemand. C'est donc une tâche de négociateur qui attend Jouvenel. De janvier à mars 1933, il rencontre Mussolini et son ministre des Affaires étrangères Suvich, avec lesquels s'élaborent les bases de nouvelles relations entre la France et l'Italie. Ces négociations doivent respecter tout autant le cadre des traités que celui des politiques de collaboration avec l'Angleterre et les pays de la Petite entente. Jouvenel prend une certaine latitude vis-à-vis de ces contraintes, comportement dont se méfie cette fois encore le Quai d'Orsay. C'est cependant de Mussolini que vient l'initiative d'un Pacte d'entente entre les quatre grandes nations européennes, donnant une nouvelle ampleur aux négociations. Jouvenel défend plusieurs semaines durant le projet mussolinien, dans lequel il voit une occasion de refonder le système des relations internationales, mais aussi de préserver la paix en soudant les nations face aux ambitions allemandes. Le Pacte à quatre est paraphé par les ambassadeurs le 7 juin, au terme de tractations houleuses et d'une recherche effrénée de soutiens de la part de Jouvenel, puis signé le 15 juillet. La sortie de l'Allemagne de la SDN dans les mois qui suivent et en 1935, le déclenchement de la guerre d'Éthiopie, empêchent sa ratification.
Parlementaire, Henry de Jouvenel ne peut prétendre à une mission à l'étranger d'une durée supérieure à six mois. Il ne souhaite pas renoncer à son siège au Palais du Luxembourg, et reprend donc ses activités de parlementaire, mais aussi de conseiller général du canton de Saint-Privat en Corrèze où il est élu depuis 1930, puis réélu en 1934. Il anime la Revue des vivants qu'il fonde en 1927, dont les publications sont naturellement le lieu d'expression de ses idées réformistes. En 1934, le ministre des Postes Laurent Eynac le nomme à la présidence du Conseil des émissions de la radiodiffusion française dont il est membre depuis 1931. Il s'illustre alors aux côtés du secrétaire général de Radio Paris, Émile Brémond, dans la défense de l'indépendance intellectuelle du comité des émissions contre la tutelle des PTT.
Henry de Jouvenel meurt le 5 octobre 1935 à la suite d'un malaise survenu au Carré Marigny, avenue des Champs-Élysées, tandis qu'il venait de quitter le salon de l'automobile. Ses obsèques ont lieu à Varetz en Corrèze le 7 octobre.
Père du politologue, journaliste et théoricien du futurisme, Bertrand de Jouvenel (1903-1987), né de son mariage en décembre 1902 avec la fille d'un industriel, Sarah Claire Boas, Henry de Jouvenel a en 1907, un second fils, Renaud, avec sa maîtresse Isabelle de Comminges. Il épouse en secondes noces, le 19 décembre 1912, l'écrivain Colette, rencontrée au Matin où celle-ci occupe les fonctions de directrice littéraire. Colette et Henry de Jouvenel donnent naissance en 1913 à leur fille Colette, surnommée « Bel-Gazou ». Ils se séparent en 1923, puis divorcent en 1925. Henry de Jouvenel épouse en troisièmes noces, le 4 août 1930, la veuve de l'armateur Charles-Louis Dreyfus, Germaine Hément. Il reste proche tout au long de sa vie de son frère, Robert de Jouvenel (1882-1924), journaliste lié aux milieux nationalistes, auteur de pamphlets contre la bureaucratie et la IIIe République.
Modalités d'entrées
Le fonds Henry de Jouvenel a fait l'objet d'un don de la part de Bertrand de Jouvenel aux Archives départementales de la Corrèze le 9 mai 1952. L'ensemble, composé alors de 125 liasses réparties en 6 cartons, ne constitue toutefois qu'une partie des documents laissés par Henry de Jouvenel auprès de sa famille, ses archives ayant subit un démantèlement en plusieurs lots.
Une prise de contact avec Anne de Jouvenel en octobre 2010 a en outre conduit à un don complémentaire le 9 novembre 2010 comprenant un manuscrit d'Henry de Jouvenel, des lettres de jeunesse adressées à son frère Robert, des pièces de correspondance de Raoul de Jouvenel, des dossiers documentaires et une série de photographies. Ce lot, dont la logique voulait qu'il soit ajouté à la sous-série 5J tout en restant distinct de l'ensemble donné par Bertrand de Jouvenel, est présenté à la fin de la description du fonds sous l'intitulé Don Anne et Hugues de Jouvenel.
Présentation du contenu
Deux catégories de dossiers forment les deux principaux ensembles du fonds donné aux Archives de la Corrèze :
- les dossiers provenant du cabinet civil du haut-commissaire en 1925 et 1926 au Levant,
- et les dossiers de lettres de demandes d'intervention en tant que sénateur ou ministre traitées par le secrétariat particulier d'Henry de Jouvenel entre 1924 et 1935.
En complément de ces deux lots, d'autres dossiers moins nombreux témoignent d'une partie des activités d'Henry de Jouvenel. Il s'agit de dossiers de manuscrits d'articles, dont une partie est adressée par les contributeurs de la Revue des vivants, de quelques dossiers liés aux activités d'Henry de Jouvenel au journal Le Matin, ou en relation avec son action auprès de la radio diffusion française, ou bien encore l'ensemble, plus important, illustrant son rôle de sénateur. S'ajoutent des papiers personnels relatifs à la fille d'Henry de Jouvenel, à la gestion de ses biens, ainsi que des manuscrits de Robert de Jouvenel. Certains épisodes de sa carrière ne sont en revanche pratiquement pas représentés, comme les délégations à la SDN ou les passages d'henry de Jouvenel au gouvernement.
Ce fonds présente donc l'intérêt d'aborder plusieurs aspects de la carrière d'Henry de Jouvenel. Pour certains de ces aspects, les dossiers forment certes des ensembles lacunaires, n'offrant qu'une documentation partielle. En revanche, l'apport est majeur pour la connaissance de la mission libanaise d'Henry de Jouvenel. Les services du haut-commissariat au Levant étaient composés d'un cabinet civil assisté d'un service de renseignements, d'un cabinet politique et d'un cabinet militaire. Un secrétariat général dirigeait les services administratifs. Les dossiers du haut-commissariat donnés aux Archives départementales de la Corrèze émanent du cabinet civil d'Henry de Jouvenel. Ils forment un lot assez complet montrant le fonctionnement de ce service, et à travers lui les différentes étapes de l'histoire du mandat français au milieu des années 1920. Les télégrammes et la correspondance échangés avec les autres services, les rapports et les dossiers de renseignements qu'ils produisaient, illustrent en particulier l'organisation des élections dans les États sous mandat, les situations politiques locales, l'insurrection syrienne et sa répression, les actions diplomatiques conduites auprès des États voisins, les relations avec les délégués locaux, avec le ministère et le personnel du Levant, et montrent plus encore le rôle personnel d'Henry de Jouvenel dans chacun de ces épisodes. Cette partie est évidemment à mettre en parallèle avec les fonds des Archives des affaires étrangères qu'elle recoupe ou complète, mais aussi avec les Archives du ministère de la Défense où sont conservées les archives des troupes du levant.
Consacrés à ses activités d'homme politique national, les dossiers du secrétariat particulier d'Henry de Jouvenel représentent, pour leur part, plus de la moitié des articles composant le fonds.
Mode de classement
D'abord coté, lors de son entrée, en sous-série 13 F, le fonds Jouvenel des Archives départementales de la Corrèze a été recoté en 1967 en sous-série 5 J. La plupart des dossiers porte une cote provisoire dans cette sous-série jusqu'au classement du fonds en 2010. Une cote définitive est alors attribuée à chaque article, dans cette même sous-série 5 J. Un tableau de concordance de ces cotes est annexé à l'instrument de recherche publié en 2011.
Documents en relation
Sous-direction d'Afrique et du Levant.
Serie E- Levant.
Dossiers conservés au Centre des Archives diplomatiques de la Courneuve.
Instrument de recherche :
Correspondance politique et commerciale - E-Levant, 1918 - 1940. Répertoire numérique dactylographié.
E-Levant, Syrie-Liban-Cilicie.
E-Levant, 2ème partie, juin 1922 - décembre 1929. Haut-commissariat de France en Syrie.
Office du Levant.
Services parisiens du haut-commissariat.
Dossiers conservés au Centre des Archives diplomatiques de La Courneuve.
Archives préclassées conservées en cartons numérotés de 1 à 74.
Instrument de recherche :
Affaires politiques, économiques, culturelles, information et propagande, questions administratives, fonctionnaires français, courrier, télégramme, arrêtés, 1920 - 1944. Répertoire dactylographié.
Papiers d'agents.
Archives privées 092, Henry de Jouvenel.
Dossiers conservés au Centre des Archives diplomatiques de La Courneuve.
Sept cartons, dossiers sur la Conférence de Gênes, la SDN (1922 - 1926), télégrammes sur la question syrienne (1926), dossiers sur l'Italie, l'ambassade de Rome (1929 - 1933).
Haut-commissariat pour les Etats du Levant sous mandat français.
Archives rapatriées en 1968 comprenant plus de 5000 cartons et liasses.
Dossiers conservés au Centre des Archives diplomatiques de Nantes.
Levant, sous-série 4H.
Dossiers conservés au Service historique de la Défense, château de Vincennes.
Instrument de recherche :
Inventaire des archives du Levant. Sous-série 4H, 1917 - 1946, par Jean Nicot et Jeanine Durut, Vincennes, 1984.
Première partie, intervention et installation des troupes françaises de 1919 à 1930 environ. Notamment :
Correspondance et télégrammes.
Rapports correspondance, Commandement des troupes de l'Etat de Damas.
Archives des coprs de troupes, infanterie, bataillon du Levant.
Fonds de Jouvenel, sous-série 6S.
Cette sous-série ainsi qu'une partie de la sous-série 1S regroupent des documents donnés pour la plupart par Anne et Hugues de Jouvenel et Jean-Louis Aujol.
Instrument de recherche :
Répértoire de la sous-série 6S, par Patrick Layotte, 1995.
Nombreuses pièces éparses en sous-série 1 S :
Fonds Henry de Jouvenel, NAF 28316.
Quatre cartons regroupant :
1 Discours, conférences politiques.
2 Notes, manuscrits.
3 Discours et conférences (1929 - 1931), interventions au Sénat, renseignements biographiques.
4 Manuscrit sur la collaboration franco-allemande, essai d'une méthode réaliste (1928), notes pour La Paix française.
Fonds Jean-Louis Aujol, 31 J.
Fonds principalement constitué de dossiers d'affaires dont Jean-Louis Aujol a eu à s'occuper durant sa carrière d'avocat. Certaines concernent Bertrand de Jouvenel. On note aussi la présence d'un dossier de lettres adressées à l'avocat Louis Guitard entre 1991 et 1998 évoquant Henry de Jouvenel ou Anatole de Monzie.
Instrument de recherche :
Répertoire du fonds de Jean-Louis Aujol, 31 J, par Corinne Merle, Tulle, 2009.
Administration générale du département. Affaires politiques.
Fonds iconographiques.
Castel-Novel. - Mariage de Colette de Jouvenel, obsèques d'Henry de Jouvenel, 18 clichés numériques côtés 1 NUM 2068 - 2085, à partir d'originaux conservés en main privée (fonds Roque, Varetz).
Documents séparés
Outre le lots remis par Bertrand de Jouvenel aux Archives de la Corrèze, un premier ensemble donné dès 1935 par Germaine Hément à Charles Rochat, directeur de cabinet de Pierre Laval, a été acheté en 1973 par le Ministère des Affaires étrangères. Constitué de dossiers relatifs aux différents mandats d'Henry de Jouvenel à la SDN, au Levant et à l'ambassade de France à Rome, il est classé dans la série des Papiers d'agents des Archives du ministère des Affaires étrangères.
En 1967, Renaud de Jouvenel fit don d'un autre lot à la Bibliothèque Nationale, composé de manuscrits de discours, de conférences, d'articles et d'ouvrages.
S'ajoute enfin l'ensemble reconstitué à Brive, sous les auspices de Jean-Louis Aujol, à partir des années 1960. Des manuscrits d'articles et diverses pièces éparses ont ainsi été regroupées, avec l'aide Marie-Rose Guillot, dans le cadre du musée et des archives de Brive et présentées à l'occasion du centenaire de la naissance d'Henry de Jouvenel en 1976. Les Amis des Archives de Brive, présidés par Jean-Louis Aujol et assistés d'Anne de Jouvenel-Tugny et d'Hugues de Jouvenel, ont poursuivi cette collecte à partir de 1986. Le fonds des Archives de Brive contient désormais 6778 pièces.
Bibliographie
MOREAU Hugues, GIBIAT Samuel (dir.), Henry de Jouvenel. Répertoire numérique. Tulle, 2011. 103 p.
Comprend une bibliographie détaillée, un cahier d'illustrations couleurs et plusieurs annexes : biographie de Robert de Jouvenel, liste des mandats politiques et diplomatiques d'Henry de Jouvenel, liste des hauts-commissaires de la République française au Liban, table de concordance des cotes.
Mots clés personnes
Cote/Cotes extrêmes
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Mots clés lieux
Mots clés matières
Cote/Cotes extrêmes
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Mots clés matières
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Mots clés matières
Cote/Cotes extrêmes
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Présentation du contenu
Réorganisation du réseau départemental d'autobus : résultats généraux de l'exploitation des lignes de tramways (1927-1928), dossier-projet de la Compagnie nationale de transports automobiles (Natiotau), rapport de l'ingénieur en chef, tableau de nomenclature des lignes (1929-1934).
Etablissement de la ligne de Saint-Privat à Argentat (1930).
Mots clés typologiques
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